Pierre Bolotte
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Pierre Jacques Bolotte, né le 26 octobre 1921 à Neuilly-sur-Seine (département de la Seine à l’époque, département des Hauts-de-Seine depuis 1968), mort en mai 2008, est un haut fonctionnaire français[1].
Sommaire
Jeunesse et vie privée
Pierre Bolotte est né le 26 octobre 1921 à Neuilly-sur-Seine[2]. Il est le fils du médecin général Marcel Bolotte et de son épouse Suzanne Fraisse[1]. Il fréquente des établissements parisiens (collège Stanislas, lycée Louis-le-Grand)[1]. Après des études de lettres (licence d'histoire, DES de philosophie), il est diplômé de l’École libre des sciences politiques[2]Modèle:,[1]. Le 19 décembre 1944, il épouse Anne-Marie Guion avec laquelle ils ont deux enfants[1].
Carrière administrative
Il devient chef adjoint du cabinet (CAC) du préfet du Morbihan Roger Constant le Modèle:Date[3] (donc sous le régime de Vichy) et, à la Libération, il poursuit sa carrière dans le corps préfectoral[4], et devient directeur du cabinet du ministre de l'Information Pierre-Henri Teitgen, puis de J. Schuller, commissaire de la République à Poitiers[2] en janvier 1945[1]. En août de la même année, il est nommé à Baden-Baden chef de cabinet d’Émile Laffon, administrateur de la zone d'occupation française en Allemagne[2]Modèle:,[1].
Il est appelé ensuite dans divers cabinets ministériels : ministère de la Reconstruction, de la Marine et celui du président du Conseil[2].
En 1950, il est envoyé en Indochine, dans le cabinet civil du maréchal de Lattre de Tassigny[2]. Il fait ensuite un passage à Pointe-à-Pitre au secrétariat général du département de la Guadeloupe (1951-1952), puis rentre en métropole comme directeur adjoint de plusieurs ministères[1].
Il retourne en Indochine en 1953, cette fois au cabinet de Marc Jacquet, ministre des Relations avec les États associés[2].
En 1954, avec le grade de sous-préfet de 1Modèle:Re classe[1], il est nommé chef de cabinet auprès du préfet chargé des relations de l’État français avec le Conseil de l'Europe, à Strasbourg[2].
En 1955, il est nommé sous-préfet de Miliana (à Miliana)[2]Modèle:,[1], chef d'état-major mixte[1] puis directeur de cabinet du préfet d'Alger[2]Modèle:,[1]. Il atteint le grade de sous-préfet hors-classe en 1956[1]. Entre 1958 et 1962, il est secrétaire général à la préfecture de Saint-Denis de la Réunion[2]Modèle:,[1] après un passage au ministère de la France d'Outre-mer[1]. Il franchit les grades : sous-préfet hors-classe spéciale (1961), puis hors-cadre (1962)[1].
De 1962 à 1965, il travaille au ministère de l'Intérieur, au cabinet du préfet J. Aubert, directeur de cabinet du ministre[2].
En 1965, il est nommé préfet de la Guadeloupe[2] puis passe préfet hors-cadre[1]. En poste à la Guadeloupe, il dirige la répression des manifestations des 26 et 27 mai 1967 en ordonnant l'ouverture du feu[5] sur les manifestants de la place de la Victoire[6]. La répression dure trois jours où toute personne de couleur sortant dans la rue peut se faire tirer dessus par les forces de l'ordre[6]. Les bilans vont de 7 morts (bilans officiels)[5] jusqu'à plus de 80 morts[7] (87 selon le secrétaire d’État aux DOM-TOM Georges Lemoine, en 1985, utilisant des sources administratives, dont les Renseignements généraux (RG))[6]. Trente gendarmes sont blessés[8].
En 1967, il est nommé secrétaire général à la Délégation générale à la recherche scientifique et technique (DGRST), où il reste deux ans, avant de devenir en 1969, le premier préfet du département de Seine-Saint-Denis, nouvellement créé[2]. Il y forme la première brigade anti-criminalité (BAC) à Saint-Denis en 1971[7].
Il est promu au grade d'officier dans l'ordre national du Mérite[9].
En 1974, il est nommé directeur général des collectivités locales au ministère de l'Intérieur. En 1977, il est nommé préfet de la région de Haute-Normandie[2] et de la Seine-Maritime[1].
En 1982, il est nommé conseiller maître à la Cour des comptes[2] puis prend sa retraite de la fonction publique en 1986[1].
Carrière politique
En 1983, il est élu conseiller municipal, puis adjoint au maire du 16e arrondissement de Paris, jusqu'en 2001 où il décide de prendre sa retraite[2].
Il a exercé la présidence de l'Association pour la connaissance et la mise en valeur du patrimoine[2].
Décorations
Commandeur de la Légion d’honneur[10], et de l’ordre national du Mérite, Croix de guerre 1939-1945, commandeur de l'ordre des Palmes académiques[1].
Décès
Il est inhumé le 27 mai 2008[10].
Références
- ↑ 1,00, 1,01, 1,02, 1,03, 1,04, 1,05, 1,06, 1,07, 1,08, 1,09, 1,10, 1,11, 1,12, 1,13, 1,14, 1,15, 1,16, 1,17, 1,18 et 1,19 Biographie de Pierre Bolotte, Who’s Who in France en ligne, page consultée le 15 février 2017.
- ↑ 2,00, 2,01, 2,02, 2,03, 2,04, 2,05, 2,06, 2,07, 2,08, 2,09, 2,10, 2,11, 2,12, 2,13, 2,14, 2,15, 2,16 et 2,17 Centre d'histoire de Sciences Po, Pierre Bolotte, notice biographique, consulté le 15 février 2017.
- ↑ Modèle:Ouvrage.
- ↑ Modèle:Ouvrage
- ↑ 5,0 et 5,1 Béatrice Gurrey, « Quarante ans de silence et toujours pas de bilan authentifié », Le Monde, 26 mai 2009, consulté le 15 février 2017.
- ↑ 6,0, 6,1 et 6,2 François-Xavier Gomez, « « Mé 67 », la mémoire d'un massacre en Guadeloupe », Libération, 7 mai 2015.
- ↑ 7,0 et 7,1 Warda Mohamed, « Affaire Théo » : les violences et sévices sexuels perpétrés par des policiers sont-ils exceptionnels ?, Bastamag, 14 février 2017, consulté le 15 février 2017.
- ↑ Modèle:Ouvrage
- ↑ Modèle:Ouvrage
- ↑ 10,0 et 10,1 Modèle:Ouvrage
Annexes
Bibliographie
Liens externes
- Naissance en octobre 1921
- Naissance à Neuilly-sur-Seine
- Décès en mai 2008
- Élève du collège Stanislas de Paris
- Élève du lycée Louis-le-Grand
- Élève de l'Institut d'études politiques de Paris
- Sous-préfet de Miliana
- Préfet de la Guadeloupe
- Préfet de la Seine-Saint-Denis
- Préfet de la Seine-Maritime
- Magistrat de la Cour des comptes française
- Commandeur de la Légion d'honneur
- Commandeur de l'ordre national du Mérite
- Commandeur des Palmes académiques